Le Cadre unitaire des syndicats de l’Onas (Cus) a convié la presse, aujourd’hui, à une conférence pour partager quelques points de leurs revendications. Les agents de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) ne comprennent pas l’indifférence des autorités par rapport à certains points de leur plateforme, principalement la mise à disposition de leurs terrains et l’effectivité de la revalorisation de la redevance assainissement.
« Nous avons obtenu des terrains sur le site de l’ancienne station de l’Onas depuis quelques années. Mais jusqu’ici, nous n’avons pas pu entrer en possession de nos parcelles, en dépit de nombreuses démarches entreprises auprès des autorités administratives », a fait savoir Seydou Tall, porte-parole du jour.
L’Onas possède plus de 9 ha sur le site de l’ancienne station d’épuration d’une contenance graphique variant de 150 m2, conformément aux plans revêtus de la mention d’approbation et depuis plus de 20 ans durant. Les travailleurs avaient formulé la demande de régularisation à titre d’habitation, à travers leur coopérative d’habitat.
« C’est avec le président Macky Sall qui, très sensible à nos préoccupations, très reconnaissant du travail abattu par les braves agents du secteur de l’assainissement et compte tenu des missions importantes dévolues à l’Onas, que des avancées significatives ont été obtenues, notamment avec l’obtention de l’approbation de la Commission de contrôle des opérations domaniales (CCOD) en séance du 01/02/2018 et par émission d’un avis favorable, la restitution d’une partie des baux (…) », déclare Seydou Tall.
Cependant, ces agents, depuis presque deux ans, courent derrière les autorités, en particulier au niveau de la gouvernance et de la préfecture pour régulariser et délivrer les 14 baux restants, la mise en place immédiate de la Commission d’évaluation et de recensement des impenses indispensables pour libérer les lieux occupés afin de procéder au terrassement.
« À chaque demande d’explication, c’est le flou total qui nous est servi, pour une affaire qui ne devrait même pas durer un mois. Ce que nous considérons comme un acte de provocation et de sabotage », estime le porte-parole du jour.
L’autre point qui n’a pas connu d’évolution, c’est l’effectivité de la revalorisation de la redevance assainissement. Après plusieurs revendications pour la revalorisation de la redevance assainissement qui constitue leur seule source de financement (budget de fonctionnement et autres charges), le président de la République avait donné des instructions pour la revalorisation.
« C’est ainsi que nous avons obtenu une légère hausse, mais cette redevance ne couvre pas nos charges d’exploitation, parce qu’il y a eu entre-temps l’extension du réseau d’assainissement dans plusieurs villes du Sénégal, de nouvelles infrastructures ont été construites », poursuit Seydou Tall.
Pour rappel, depuis la première réforme institutionnelle de 1996, le taux sur le partage des parts allouées aux trois entités varie pour les deux autres, sauf pour l’Onas qui reste à 11 %. Alors que le calcul devrait prendre en compte le nombre d’abonnés. Ce qui démontre, selon ces agents, qu’ils sont lésés à tous les niveaux. Par conséquent, les membres du Cus exigent la révision du contrat avec le niveau fermier qui est la Sen’Eau, pour redéfinir le partage équitable de la redevance, la mise en place immédiate d’un comité de régulation du secteur qui pourra garantir la transparence des redevances, entre autres.
Le Cus, dans sa démarche d’un syndicalisme responsable, sollicite l’implication du chef de l’État et son appui, afin que des solutions soient trouvées aux revendications des travailleurs. Ces derniers n’excluent pas de déclencher une grève à partir du 14 novembre.