Que faire avec les morts et blessés graves qui s’enchaînent sur les routes. Après l’accident récemment survenu à Ndande, Koumpentoum a enregistré un violent choc, ce samedi, aux environs de 6h du matin. Un minicar, qui venait à Koumpentoum, a percuté un bus. Le bilan est lourd : 7 personnes sont décédées dont 6 sur le coup. Des blessés graves sont aussi dénombrés.
Par Abdoulaye FALL – A quand la fin des accidents mortels sur nos routes ? Il ne se passe pas une semaine sans qu’il ne soit noté un violent accident. Ce samedi, c’est à Koumpentoum que le drame s’est produit. A l’entrée de la ville, un mini car a heurté un bus à l’arrière. Des témoignages soutiennent que c’est le chauffeur du bus qui a voulu effectuer un dépassement dangereux, provoquant ainsi le drame. D’autres évoquent la thèse du sommeil. «Le chauffeur serait pris dans un moment de sommeil», susurre-t-on. De toutes les façons, le bilan est très lourd : 6 personnes sont mortes sur le coup. Avant qu’un autre blessé grave ne succombe à l’hôpital de Koumpentoum. 12 autres personnes, grièvement blessées, y sont aussi évacuées.
En attendant, la gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de l’accident. A l’image du Pm, le ministre des Transports a publié un communiqué sur un ton menaçant pour essayer de mettre fin à l’hécatombe sur les routes. Il dit : «Malgré les mesures de prévention et de nombreux appels à la prudence adressés aux usagers de la route, les accidents continuent d’être fréquents et meurtriers. Nous déplorons profondément cette situation. Nous rappelons que les causes de ces accidents sont multiples, mais elles sont principalement liées à des comportements humains tels que le non-respect du Code de la route, la négligence, les excès de vitesse et les dépassements dangereux. Les cinq derniers accidents sont tous attribuables à des erreurs humaines : trois résultent de dépassements irréguliers et dangereux, et deux d’endormissement au volant.»
L’Etat bande les muscles
El Malick Ndiaye a décidé de durcir le ton. «C’est pourquoi, en parfaite collaboration avec les ministères des Forces armées et de l’Intérieur, nous allons immédiatement intensifier les contrôles routiers en démultipliant les points de contrôle et en renforçant les sanctions. Les temps de conduite et de repos seront strictement contrôlés et des sanctions sévères, allant jusqu’à l’emprisonnement ou au retrait du permis de conduire, seront infligées aux contrevenants conformément aux textes qui régulent le secteur», note le ministère. Il poursuit avec une mise en garde très claire : «Dorénavant, en cas d’accident grave, des enquêtes systématiques seront menées pour établir la chaîne de responsabilités, et tous les acteurs concernés seront tenus de rendre des comptes. A cet égard, nous exhortons les opérateurs de transport à assumer pleinement leurs responsabilités, notamment en veillant scrupuleusement au respect des normes techniques d’exploitation des véhicules, à la formation et à la sensibilisation de leurs employés, ainsi qu’au respect de leurs conditions de travail, en particulier les horaires et la gestion de la fatigue.»
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Dans le même sillage, l’Etat entend assumer sa responsabilité : «Nous avons également donné instruction à nos services d’accélérer les projets liés au nouveau Code de la route, à la vidéo-verbalisation, aux centres de formation et d’examen, aux centres modernes de contrôle technique, ainsi qu’à la misse à niveau des routes nationales.»
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Aujourd’hui, la problématique de la sécurité routière devient une priorité politique. Après le Conseil interministériel présidé par le Premier ministre il y a quelques jours, il s’ouvre ce matin les Etats généraux des transports publics pour «favoriser une transformation rapide et complète du secteur». Prévu les 19, 20, 21 et 22 août 2024 au Stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio, ce séminaire, organisé par le ministère des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, qui va réunir «plusieurs participants issus du transport routier, a pour objectif d’harmoniser les positions des différents acteurs du secteur».
Avec le Quotidien