L’Institut national d’éducation et de formation des jeunes aveugles de Thiès a abrité une session de formation des formateurs sur le programme « Cours ICB de base en informatique des non-voyants et mal-voyants. Un nouveau programme de la STMicroelectronics Foundation Sénégal, en collaboration avec l’Inefja qui a été lancé pour une première fois au Sénégal, en vue de réduire les inégalités dans l’utilisation des nouvelles technologies. L’idée est de faciliter l’accès au marché du travail à cette couche de la société.
«En 2003, on a lancé notre programme clé, le « Digital Unify » avec le but de réduire la fracture numérique, c’est-à-dire l’écart entre ceux qui ont accès aux technologies informatiques modernes et ceux qui ne l’ont pas», a expliqué la directrice des Opérations de la STMicroelectronics, Giovanna Bottani.
À l’en croire, « après 14 ans de travail sur le terrain et après avoir formé plus de 150 000 bénéficiaires, ce nouveau projet vise à supporter les non-voyants à s’approcher à l’informatique. Il faut noter qu’actuellement, le monde vit dans une ère digitale où l’on doit avoir les bonnes compétences pour nous permettre d’avoir accès à la connaissance et aux services que le digital peut offrir ».
Dans la même dynamique, le président de l’ONG Concept, Amadou Dione, a noté que le projet va permettre de corriger certaines inégalités sociales dans l’utilisation des TICS. Pour lui, cette initiative de la ST-Concept aura ainsi pour mission de faire profiter aux plus vulnérables de ce programme et leur permettra, à travers le numérique, de développer un réseau relationnel. « Ce programme entre dans le cadre de la vision du chef de l’État de réorienter le système éducatif vers le numérique », fait savoir le directeur de l’Inefja, Sacoura Guèye. Selon lui, ce programme va permettre de faire la promotion de l’inclusion sociale.
Durant cinq jours, des formateurs voyants et des participants non-voyants et malvoyants venus de quatre régions vont ainsi bénéficier de la formation avec Cristian Bernareggi, professeur de l’université de Milan. Après 50 heures de cours, ils vont, à leur tour, retransmettre ce savoir dans des centres pilotes installés à Ziguinchor, à Saint-Louis, à Thiès et à Dakar.