Le tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar a condamné la femme de ménage Fatou Thiaw à une peine ferme de deux (2) mois. Elle est reconnue coupable du délit de vol au préjudice de la société Auchan.
Accusée d’avoir soustrait des produits à Auchan, la femme de ménage Fatou Thiaw a été condamnée à une peine de deux mois ferme. Elle est aussi contrainte à payer 500. 000 francs CFA à Auchan. Elle comparaissait à la barre du tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar. À la barre, ce lundi la prévenue a indexé son petit ami, agent de ladite société. À son avis, elle a dérobé des produits dans le magasin avec la complicité de celui-ci.
Poursuivie pour vol au préjudice d’Auchan, la femme de ménage F. Thiaw a reconnu à la barre du tribunal d’instance de Dakar, avoir volé à plusieurs des produits dans le magasin d’Auchan de Mermoz. Mais elle a été confondue à six reprises par les caméras de surveillance. Il ressort de l’accusation que Mme Thiaw a été prise en flagrant délit de vol.
C’est au moment où elle sortait de la boutique qu’elle a été arrêtée avec des produits non déclarés. Au même moment, son co-prévenu Mouhamed Camara était à la caisse. Une perquisition faite chez elle, a permis aux enquêteurs de trouver des produits issus de ces vols. Interpellée, elle a déclaré avoir agi en complicité avec son co-prévenu M. Camara, caissier à la boutique d’Auchan, par ailleurs, son petit ami qui travaille à Auchan depuis le 4 janvier 2022.
La dame a expliqué que le mode opératoire consiste à acheter un produit insignifiant dans le magasin. À l’intérieur, elle en profite pour prendre des marchandises de valeur. Arrivée au comptoir, son petit ami n’encaisse que le produit insignifiant et elle vide tranquillement les lieux sous le nez et la barbe des préposés à la sécurité.
Devant la barre du tribunal d’instance où elle a été jugée, Mme Thiaw a reconnu les faits. Son co-prévenu Mouhamed Camara a, quant à lui, contesté les faits. Il a juré sur les cieux n’être mêlé ni de près ni de loin de cette affaire.
Pour l’avocat d’Auchan, il y a un «grand fossé» entre les déclarations des prévenus, la dame et son petit ami. À l’en croire, Mme Thiaw est «l’agnelle du sacrifice puisqu’elle a déclaré avoir agi en complicité avec non seulement son copain ainsi que d’autres personnes travaillant dans la boutique».
Pour lui, ce vol a été organisé par Mouhamed Camara. Lorsque Mme Thiaw passait, il était à la caisse et il lui a facilité le passage avec des articles non déclarés. Pour la réparation, il a réclamé 10.000.000 de F Cfa. Le parquet a requis l’application de la loi pénale à l’égard des prévenus. La défense de M. Camara est persuadée que le tribunal ne peut pas se baser sur les déclarations de la dame pour condamner son client. D’autant plus qu’aucun objet issu de ces vols n’a été retrouvé par devers lui.
Pour elle, aucun élément juridique n’incrimine leur client. Ce qu’Auchan cherche c’est de licencier son client, déplore-t-elle. De son côté, l’avocat de Mme Thiaw ne partage pas la conviction de ses collègues assurant les intérêts de M. Camara. Certes, des objets ont été retrouvés chez elle, cela ne veut pas dire qu’elle est l’auteur de ces vols. Elle a été naïve. C’est pourquoi, elle a sollicité la compréhension et la clémence du tribunal à l’égard de la mise en cause.
Le juge, après avoir condamné Fatou Thiaw a une peine ferme de deux (2) mois, a relaxé purement et simplement son coprévenu Mouhamed Camara.