Les produits de la pêche représentent une source majeure d’approvisionnement alimentaire et jouent un rôle important dans la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et la nutrition.
En effet, la surpêche demeure un fléau mondial et une problématique urgente car constituant l’une des plus grandes menaces pour les écosystèmes marins. La région ouest-africaine perd en moyenne 2,5 milliards de dollars par année, a assuré Ndiaga Gueye, fonctionnaire principal chargé des pêches et de l’aquaculture au bureau régional de la FAO pour l’Afrique.
C’était au cours d’une rencontre de renforcement des mécanismes régionaux de coordination pour combattre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) en Afrique de l’ouest qui regroupe 15 pays de la CEDEAO à la Somone.
La pêche INN désavantage et discrimine grandement les pêcheurs, et selon M. Ndiaye, « depuis de longues années, les pays combattent ce fléau avec leurs moyens qui sont aussi ceux des pays en développement. Si on veut rester à l’échelle nationale, on ne va pas y arriver. Il faut mutualiser les actions » dit-il.
« La pêche en Afrique de l’ouest représente un secteur économiquement, socialement et culturellement important pour nos sociétés. Nous savons tous la contribution de ce secteur pour les pays de la CEDEAO. Malheureusement, en dépit de son importance, la pêche est confrontée à d’énormes difficultés et de graves menaces parmi lesquelles la pêche INN », déplore Ndiaga Gueye .
Les produits de la pêche INN sont acheminés vers les marchés commerciaux étrangers au détriment des pêcheries locales. Ce qui entraîne l’effondrement et affaiblit la pêche artisanale à petite échelle dans les pays en développement, limitant ainsi l’approvisionnement alimentaire local.
Par ailleurs, la pêche INN sape les efforts nationaux et régionaux de conservation et de gestion des stocks de poissons, profite de la corruption des administrations et exploite la faiblesse des régimes de gestion, conclut-il.