Le juge Sabassy Faye, président du tribunal d’instance de Ziguinchor, qui a annulé la radiation d’Ousmane Sonko, est entré dans l’histoire. Comme sa collègue Marième Gueye Diop du parquet de la Cour suprême qui avait dénoncé la non-remise de fiches de parrainages, a réagi Me Ciré Clédor Ly.
L’avocat du leader de l’ex-parti Pastef, qui revient sur les minutes de l’audience dans ce communiqué parvenu à Senego, déplore l’attitude de l’agent judiciaire de l’Etat, qui, en plein procès, récuse le président du tribunal, créant un incident d’audience.
Avec ce renversement de situation, estime Ciré Clédor Ly, le ministère de l’intérieur devra ordonner la remise immédiate et sans délai, des fiches de parrainage à M. Ousmane Sonko.
Communiqué sur le rétablissement de Ousmane SONKO sur les listes électorales.
Le tribunal de Ziguinchor, tribunal du lieu d’inscription de Ousmane Sonko sur les listes électorales, avait été saisi d’un recours en contestation de la Radiation arbitraire du principal opposant du parti politique au pouvoir depuis 12 ans. Et,conformément à la loi, il a rendu sa décision dans des conditions très difficiles ,dans un climat délétère, ponctué de manque de respect et de considération de l’institution judiciaire. Tous ces manquement étant du seul fait du pouvoir exécutif et de ses agents.
En effet, les agents de l’État ont d’abord perturbé l’audience après les premières plaidoiries des Avocats de Monsieur Ousmane Sonko, pour suggérer au juge de se déporter, au seul motif qu’ils venaient de recevoir l’information selon laquelle il aurait un frère qui serait conseillé municipal à la mairie de Ziguinchor, une institution dirigée par Monsieur Ousmane Sonko.
Malgré que le juge leur ait demandé de se conformer à la loi pour engager la procédure s’ils voulaient le récuser, l’agent judiciaire de l’État et les Avocats de Adji Raby Sarr que l’État du Sénégal avait engagé, ont continué à divertir un moment la salle,avant de laisser continuer les plaidoiries.
Après 13 heures de plaidoiries, à 22 heures, l’agent judiciaire de l’État a de nouveau interrompu intempestivement les plaidoiries, pour remettre au juge un papier griffonné de sa main et informer le magistrat, que l’État du Sénégal venait de déposer auprès du Président de la Cour d’Appel de Ziguinchor, une demande de récusation le concernant. Bluff ou vérité ? Le juge le renvoya de nouveau dans les cordes et continua son audience; puisque la procédure n’avait toujours pas été suivie par l’État qui est habitué au forcing et aux violations des règles de procédures.
Et le sommet de la terreur d’État a été franchi lorsque l’électricité a disparu, subitement, du tribunal, plongeant tout le monde dans le noir. C’est à cet instant que le juge a ordonné la clôture des débats et a annoncé qu’il se retirait, pour délibérer, et revenir rendre sa décision. Et c’est à la lumière d’une lampe torche, puisque l’lectrcité a été coupée, que le juge a été contraint de travailler pour rédiger sa décision qui a mis K.O tous les artisans de la déconstruction de l’État de droit et du système démocratique ; fruits de longues luttes et de conquêtes du peuple sénégalais.
Le tribunal a statué sur sa propre compétence qui est celle du lieu d’inscription sur les listes électorales et le lieu de vote de l’électeur du requérant, Ousmane Sonko. Il a déclaré nulle la radiation de Monsieur Ousmane Sonko des listes électorales et ordonné son rétablissement ce qui devrait avoir effet immédiat. Avec les pratiques déloyales de L’État du Sénégal, l’égalité des chances dans la compétition électorale majeure de février 2024 est déjà violée puisque les parrainages ont démarré depuis le 29 septembre 2023.
Avec cette décision, le ministère de l’intérieur devra ordonner la remise immédiate et sans délai, des fiches de parrainage à Monsieur Ousmane Sonko.
Les sénégalais et la communauté internationale, témoins de la décision rendue par un juge qui n’est soumis qu’à l’autorité de la loi et qui a donné un sens et un contenu à l’indépendance et à l’impartialité de la magistrature, attendent de voir le comportement de l’État du Sénégal face à ce verdict. Qu’il est laborieux de vouloir persévérer dans l’illégalité et le banditisme d’État pour tenter d’asservir tous les juges et tout un peuple, désormais, rebelle et allergique à ses dirigeants en fin de règne.
Madame Marième DIOP GUÈYE magistrat à la Cour Suprême et Sibasy Faye juge au tribunal d’instance de ziguinchor sont désormais entrés dans l’histoire du Sénégal. Ils ont pris rang et place à côté des grands hommes qui dans leur vie n’ont servi que la loi et ont bien rempli leur existence.
Ciré Clédor Ly
Membre du collectif de La Défense de Monsieur Ousmane Sonko