À l’instar des membres des associations de femmes et des féministes, l’écrivaine Ken Bugul est révoltée par les meurtres de femmes enregistrés ces derniers mois. Mais elle l’est davantage par le silence qui entoure ces crimes et, de façon générale, les violences faites aux femmes. «Les radios et les télés en parlaient, on faisait des éditions spéciales. Mais là, c’est l’indifférence et c’est ce que je trouve révoltant», dénonce-t-elle dans Le Quotidien.
Pour susciter davantage de réactions, Ken Bugul préconise des coups d’éclat. «Il faut quand même porter un coup fort, organiser des manifestations dans tout le pays», suggère l’auteur de «Le Baobab fou». Et dans cette perspective, elle se dit disposée à donner l’exemple. Avec fracas.
Elle dit : «Je suis prête à me mettre nue, de la Place de l’Indépendance, à l’Obélisque, au Rond-Point Yoff et devant la présidence de la République pour exprimer toute l’horreur que je ressens face à ces meurtres de femmes de plus en plus récurrents et de plus en plus dans l’indifférence et l’impunité totales.»