A deux jours du scrutin présidentiel, 19 candidats sont en lice pour le fauteuil de la présidence de la République. Longtemps, considérés dans les différentes échéances, comme un soubassement des choix des électeurs, les consignes de vote se sont diminués de plus en plus ces dernières années électorales.
Ce qu’a confirmé, sur Sud fm, le sociologue Dr Moustapha Ndiaye : « Les consignes ont faibli entre temps. Les électeurs se sont de plus en plus autonomisés par rapport à leurs appartenances communautaires. Il y a une évolution de ces consignes de vote. On évolue vers des choix plus individuels même si ces consignes existent toujours ».
Selon M. Ndiaye, les consignes peuvent être expliqués comme « l’influence d’une autorité ou de son appartenance peut avoir sur son choix. Mais maintenant, les rapports sont devenus beaucoup plus individualistes. De plus en plus, les gens peuvent distinguer leur vie personnelle et autres ».
Ces consignes émanent souvent des groupes religieux, des autorités ou d’autres groupes d’appartenance. « Les gens vont maintenant voter par rapport à leurs considérations, qui sont multiples et multifactorielles. Le vécu des individus, leurs réalités et leurs projets de société vont déterminer leur choix de vote », a-t-il soutenu.
Moustapha Ndiaye a fait savoir que les « indécis » ont désormais plus d’impact sur le vote sénégalais. « Maintenant, c’est eux (les indécis) qui déterminent le plus les votes. Ces personnes qui, jusqu’au dernier moment, ne savent pas s’ils ont la motivation de voter ou pas et pour qui. Mais ils prennent leur responsabilité individuelle pour voter ». Ils sont à considérer, selon le sociologue.