L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la déficience auditive non soignée a un coût annuel de 980 milliards USD. Ce coût correspond aux conséquences de l’absence d’accès aux soins de réadaptation après une perte, compte tenu des pertes de productivité et de l’exclusion sociale. Il faut noter que plus de 80 % des besoins de soins de l’oreille et de l’audition ne sont toujours pas satisfaits.?
En effet, la déficience auditive non soignée représente un coût annuel de près de 1 000 milliards de dollars US à l’échelle mondiale. À noter que les perceptions erronées profondément ancrées dans la société et les mentalités stigmatisantes sont des facteurs clés qui limitent la prévention et de traitement de la perte auditive selon l’OMS. L’entité souligne par ailleurs qu’« il est essentiel de changer les mentalités pour améliorer l’accès aux soins de l’oreille et de l’audition et atténuer le coût de la déficience auditive non soignée ».
Plus d’un milliard de jeunes risquent d’être sourds par l’utilisation des casques
D’après l’OMS, les statistiques sur la surdité sont en constante évolution. Dans le monde, 360 millions de personnes souffrent de déficience auditive incapacitante, dont 32 millions d’enfants. L’OMS estime que plus d’un milliard de jeunes de 12 à 35 ans présentent un risque accru de développer une déficience auditive en raison de l’utilisation dangereuse d’appareils audio personnels et de l’exposition à des niveaux sonores préjudiciables dans des salles de spectacle bruyantes. Ce risque apparaît dans l’utilisation croissante des smartphones et la pratique de plus en plus en vogue consistant à écouter de la musique avec des écouteurs. Chez l’enfant, l’effet le plus manifeste de la déficience auditive concerne la communication. Les enfants sourds ont un retard d’acquisition du langage sauf si des interventions sont mises en place en temps utile. Et pourtant la tendance actuelle est le casque, les smartphones et autres appareils audio personnels surtout chez les jeunes. Le phénomène a augmenté le nombre de personnes victimes de surdité.
10 millions F CFA pour une implantation d’une surdité profonde
Il faut 10 millions pour une implantation d’une surdité profonde. Le problème de la surdité est réel et il faut lancer les débats pour permettre aux enfants qui ont ce handicap de vivre normalement, selon le professeur Issa Cheikh Ndiaye, secrétaire général de la Société sénégalaise d’ORL.
À l’en croire, socialement c’est difficile. Il est très facile de reconnaître un non-voyant et de l’aider, mais on ne reconnaît pas facilement le sourd. Et pourtant, avec la technologie nouvelle il est possible de les aider à être appareillés. Il suffit d’apporter à ses malentendants sourds profonds que des appareils conventionnels ne peuvent guérir une possibilité de se faire une implantation.
En effet, il y a une nouvelle technologie qui permet à des sourds profonds d’entendre quand ils ont la possibilité de se payer une implantation. « L’implant est très cher. C’est d’ailleurs pour moi une occasion de lancer un appel au ministère de la Santé, aux mécènes et aux bonnes volontés. Je les invite à être derrière ces familles de sourds qui ont un handicap certes, mais une pathologie traitable », a dit le Pr. Ndiaye.
La surdité est multifactorielle. Elle peut être héréditaire ou liée à des infections comme la méningite, un traumatisme, une tumeur ou des maladies dégénératives. Il y a des surdités qui sont liées à un bouchon. Il suffit de nettoyer les oreilles pour entendre à nouveau. La maladie peut être prise en charge par une intervention chirurgicale. Quand c’est profond et touche le nerf, il faut une implantation et ça donne une réussite extraordinaire explique le secrétaire général de la société sénégalaise d’ORL.