Le président de la transition burkinabé, Ibrahim Traoré a rencontré dans la matinée du lundi 08 janvier 2024, le personnel de la présidence de la République et des services rattachés. Au cours de cette séance, le chef de l’Etat a évoqué le fonctionnement des institutions, entamé par la corruption et la lenteur administrative.
« Il faut le reconnaître, les choses n’ont pas bougé à ce niveau… » « La lutte contre le terrorisme avance, mais il faut reconnaitre qu’il y a certains volets sur lesquels les choses n’ont pas avancé ; c’est la corruption, la lenteur administrative. Il faut le reconnaître, les choses n’ont pas bougé à ce niveau parce que nous nous sommes donnés un temps pour sensibiliser et parler aux gens pour qu’ils comprennent, aussi bien au niveau de l’armée qu’au niveau civil », a soutenu le capitaine Traoré. Dès cette année 2024, le militaire promet de traiter avec fermeté ces cas avérés de corruption et de laxisme dans l’administration.
« Chacun doit faire la mission pour laquelle il a été recruté. Malheureusement, ce n’est souvent pas le cas, et quand on veut licencier, les gens sortent les textes de partout. Vous ne pouvez pas prendre les textes des autres et venir appliquer à notre contexte ». a critiqué le président de la Transition burkinabé. « C’est du vol, c’est de la triche » L’homme a également exprimé son indignation face aux « connexions » entre les « acteurs de l’administration » et les “cabinets”. En effet, le chef de l’Etat burkinabé, estime que les fonctionnaires de l’administration recrutent systématiquement des cabinets avec qui ils travaillent en cachette. C’est une manière d’offrir par des voies détournées leurs compétences moyennant une rémunération, estime le capitaine Traoré. « C’est du vol, c’est de la triche » s’est offusqué le numéro un burkinabé. Il a ensuite promis de « mettre fin à ces pratiques ».