Le verdict de l’affaire du cambriolage du Bureau de poste de Koumpentoum et du meurtre du commandant de brigade de gendarmerie, l’adjudant-major, Tamsir Sané, est tombé dans la nuit du lundi 21 novembre. Idrissa Sow alias Peulh bou rafét et un de ses co-accusés du nom de Kekoroba Ba ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité. Ils sont reconnus coupables par la chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tambacounda des délits d’association de malfaiteurs, tentative de vol en réunion avec usage de véhicule, port et usage d’armes et de violences ayant entraîné la mort et des blessures.
Le président de la chambre criminelle de la Cour d’Appel a ordonné le versement de 100 millions de FCFA aux héritiers du commandant Tamsir Sané et deux millions FCFA pour chacune des victimes blessées pendant le cambriolage. Les trois autres accusés, Moussa Diao, Doudou Ba alias Demba Cireye et Sidy Diallo ont été tout bonnement acquittés. Devant la Cour d’Appel, tous les accusés ont battu en brèche les accusations portées contre eux. Ils ont accusé les gendarmes de les avoir torturés pour qu’ils puissent avouer les faits qui leur sont reprochés. L’avocat général Soyoubou Sy est d’avis que les faits reprochés aux accusés ne souffrent d’aucun doute. Il a requis la confirmation du jugement de la chambre criminelle du TGI.
La défense assurée par Me Ciré Ly, Ababacar Kamara « le sauveur » et consorts. Tous ont plaidé l’acquittement des accusés pour absence de preuves. Les robes noires ont battu en brèche les contenus des procès-verbaux. A en croire les conseils des accusés, les enquêteurs n’ont apporté aucune preuve pour asseoir la culpabilité des accusés. Selon eux, les PV sont truffés d’incohérences du fait que l’enquête a été bâclée car il fallait aux gendarmes, trouver des coupables aussitôt après le meurtre du commandant Sané.