Accusé de viol sur sa femme de ménage, A. Thiam, Sitor Ndour a nié les faits. Joint par Seneweb après la diffusion de l’entretien avec la mère de la victime présumée, Ndira Dione, l’ancien directeur général du COUD a rejeté les accusations, affirmant qu’il fait l’objet de chantage et d’extorsion de fonds.
Mais certains éléments de l’enquête rapportés par Libération dans son édition de ce mercredi, fragilisent cette ligne de défense. Parmi ces éléments, le journal révèle une communication téléphonique entre Ndira Dione et l’accusé
L’échange a eu lieu peu après les faits présumés. A. Thiam ne s’était pas encore rendue à l’hôpital et n’avait pas encore porté plainte à la gendarmerie de la Foire. Au bout du fil, d’après Libération, Sitor Ndour a d’abord multiplié les dénégations. Malgré tout, souligne le journal, il a proposé à Ndira Dione de lui offrir tout ce qu’elle veut afin d’obtenir son silence et qu’elle se garde de porter plainte.
«Adama est venue me montrer sa main en pleurant, mais je ne lui ai rien fait, aurait déclaré Sitor Ndour lors de l’échange téléphonique avec Ndira Dione. Que vous ayez raison ou pas, je serais déshonorée (si vous portez plainte). Une autorité m’a dit que si le dossier arrive chez les gendarmes, les journaux et les radios seront au courant. Je te demande de parler avec son père…»
L’enregistrement de la discussion, qui s’est déroulée en sérère selon Libération, a été versé au dossier que la gendarmerie de la Foire a transmis au parquet.
Autres éléments ajoutés au rapport de la gendarmerie, selon le journal : un drap portant des traces de liquide ressemblant à du sperme et une photo des poignets de la victime présumée portant des marques de violence.
La même source signale que Sitor Ndour a lui-même porté plainte à la gendarmerie contre la mère de A. Thiam pour diffamation. C’était le 20 juillet dernier.
Libération informe que quelques heures plus tôt, un journaliste de Wal fadjri, qui l’avait contacté la veille pour recueillir son témoignage sur cette affaire, l’avait relancé.