La FFF est accusée de discrimination après avoir incité les joueurs musulmans qui évoluent dans l’Hexagone ou en équipe de France à reporter le jeûne du ramadan, entraînant de nombreuses critiques.
Contrairement à l’Allemagne, l’Italie ou encore les Pays-Bas, la France est à contre-courant sur le Ramadan et fait face à un bras de fer avec ses joueurs musulmans qui sont nombreux à contester cette décision.
A l’heure où le climat politique du pays est plus que tendu, le président de la FFF, Philippe Diallo a décidé de prendre la parole à ce sujet dimanche et rejette toute forme de discrimination affirmant que l’Etat « lui a donné raison ».
« Je ne peux pas accepter qu’on dise que la FFF procède à une discrimination religieuse », a-t-il déclaré sur Franceinfo, estimant que son devoir est « d’assurer une forme de neutralité dans la pratique sportive ».
« La Fédération a mis un cadre, comme à l’école. Il ne peut pas y avoir une modification de nos horaires, de notre organisation, qui soit liée à la mise en œuvre d’une pratique religieuse, quelle qu’elle soit », poursuit-il, avant d’ajouter :
« Je respecte les convictions de chacun,. Il est possible, si l’on veut faire le jeûne, pour ne pas mettre en cause les performances ou la santé des sportifs, de le repousser ». Personne à la Fédération, à commencer par moi, n’a interdit à quelqu’un de faire le jeûne ».
« Certains ont voulu nous attaquer devant les juridictions et il se trouve que le Conseil d’État nous a donné raison », a également estimé Philippe Diallo. Des explications qui risquent de remettre de l’huile sur le feu, alors que plusieurs joueurs musulmans continuent de s’opposer à cette décision.