Dans un communiqué officiel, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) a exprimé sa vive condamnation suite à l’incident survenu à Darou, Saint-Louis, dans la nuit du 28 au 29 septembre. Six individus, dont une femme, ont été lynchés et filmés par des disciples d’un marabout. La LSDH a qualifié ces actes de « dégradants pour la dignité humaine ».
La LSDH a rappelé l’engagement de l’État du Sénégal envers la protection des droits fondamentaux, indiquant que « toute forme de torture, de châtiment corporel et de violence physique envers un citoyen » est strictement interdite en vertu de la Constitution. L’organisation a également insisté sur le fait que la République sénégalaise est un « État de Droit », et que la justice populaire et les règlements de compte personnels sont en contradiction avec les principes fondamentaux de l’État de droit.
En outre, l’ONG dirigée par Alassane Seck a rappelé à l’État ses obligations internationales en matière de droits de l’homme, en particulier la Convention des Nations-Unies contre la torture. Elle a appelé le procureur à s’autosaisir rapidement de cette affaire, affirmant que « nul n’est au-dessus de la loi ».
Cet incident a eu lieu peu de temps après une attaque contre le domicile du khalife des chérif, le 26 septembre dernier. Cheikhna Cheikh Sadibou Aïdara a été légèrement blessé au doigt lors de cette attaque. Cette affaire sera jugée en flagrant délit jeudi prochain.