SOCIETE

Ouakam : viol collectif sur une étudiante étrangère, le récit de la victime

Après un retour de parquet, D. N. Nintcheu et A. H. Montecho, deux étudiants étrangers, ont été à nouveau déférés hier. Selon L’Observateur, ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, séquestration, coups et violences volontaires, administration de substances nuisibles à la santé, viol collectif, collecte de données à caractère personnel, vol commis la nuit, chantage et escroquerie portant sur un téléphone portable, usurpation de profil numérique, et outrages aux bonnes moeurs.

L’affaire remonte au mois d’août, selon la plaignante, K. Diallo, 19 ans. Reprise par le journal, l’étudiante a affirmé face aux enquêteurs avoir fait la connaissance de D. N. Nintcheu, 24 ans, à travers le site de rencontre Badoo. Après avoir échangé leurs contacts téléphoniques, le couple s’est retrouvé sur Whatsapp, a-t-elle déclaré.

L’Obs enchaîne : « le 28 août 2023, le garçon a invité sa copine à son domicile à la Cité Mbackiyou Faye de Ouakam. La jeune a quitté la cité Sodida à bord d’un taxi. Sur place, son petit-ami l’accueille devant l’immeuble avant de l’installer dans sa chambre au premier étage. »

Selon K. Diallo, elle était assise au bord du lit, et son petit-ami allongé, son ordinateur posé sur ses jambes, sirotant son verre de whisky. Elle a « commencé à se sentir bizarre » après avoir bu « quelques gorgées » de la boisson (coca-cola) que lui a servie le mis en cause. C’est là, accuse-t-elle, que son petit-ami et son copain se sont relayés sur elle.

A ce stade, rapporte le journal, Mercia, colocataire de Nintcheu, venue aux nouvelles après avoir entendu des cris, sera éconduite par le mis en cause, lui expliquant qu’il aurait ramassé la fille dans la rue pour l’aider car elle était ivre.

K. Diallo reprendra ses esprits le lendemain devant chez elle, à la Sodida. Non seulement, elle ne portait plus ses habits de la veille, mais elle a aussi remarqué des traces de spermes sur ses cuisses. D’ailleurs, dans le cadre de la procédure, le gynécologue de l’hôpital Philippe Maguilen Senghor a conclu « l’existence de lésions hyménales anciennes à 1h, 3h, 8h et 10h ».

Face aux enquêteurs, elle s’est également plainte de la perte de son sac contenant la somme de 30 000 F CFA, et un téléphone de marque LG.

Interpellé le 18 septembre, le mis en cause a tenté de nier les faits. Mais, il sera trahi par l’exploitation de son téléphone et son ordinateur avant d’être enfoncé par le témoignage des voisins.  A. H. Montecho, qui a soutenu avoir aidé son ami, sera arrêté pour non assistance de personne en danger.

A l’annonce de l’arrestation de Nintcheu, V. Ovono, étudiante étrangère, s’est rendue à la Brigade de gendarmerie de Ouakam, accusant ce dernier de l’avoir menacée de divulguer ses vidéos obscènes dans le groupe Whatsapp. 

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