L’Assemblée Nationale a été, ce jeudi 1er décembre, le théâtre d’une scène rocambolesque et scandaleuse ! En effet, la députée Amy Ndiaye Gniby (coalition BBY) a reçu une gifle de la part de son collègue député Massata Samb (Coalition Yewwu Askan Wi). Incident qui a déclenché une bagarre au sein de l’hémicycle. Le tort de la députée : avoir parlé de Serigne Moustapha Sy , chef de parti (Pur) , sans le nommer lors du vote du budget du ministère de l’intérieur.
Indignés, des députés de l’opposition ont exigé des excuses. Mais c’était sans compter avec l’intransigeance et l’opiniâtreté de Amy Ndiaye Gniby ! Massata Samb a donc décidé de régler l’affaire par les coups.
Rappelons que le 25 novembre, ont démarré les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre à l’égard des femmes et des filles. Dans ce contexte symbolique, voilà que des députés sénégalais s’illustrent de la honteuse des manières.
Dans un hémicycle où les gros mots, les insultes fusent de partout, il est devenu bien naturel de foutre en l’air les règles de bienséance et de se comporter en goujat.
La « Masculinité positive », ces deux mots ont leur sens, aujourd’hui dans cette assemblée qui est loin de la rupture tant chantée.
Ce n’est pas pour rien que le Sénégal a reçu des hommes et des femmes qui ont débattu sur la « masculinité positive » le mois passé. Egalité Homme-Femme oui, mais pas de violences sur la femme.
Ce n’est pas pour rien, quand une femme doit rejoindre le domicile conjugal que l’on chante cette chanson légendaire « boul door , boul saaga…. ».
Encore une fois, on ne frappe pas une femme.
La violence est l’arme des faibles.
Rendons à l’Assemblée sa sacralité. Que l’on soit du côté du pouvoir ou de l’opposition, tout député a un devoir d’exemplarité.
Un homme qui bat une femme dans ce lieu chargé d’histoire, c’est juste inacceptable !
La femme est sacrée ;
Tout ce que Femme veut, Dieu le veut !