En caravane à Taïf, Ousmane Sono, dans sa déclaration, a dit que Serigne Fallou Mbacké est son ami, malgré le fait qu’ils n’appartiennent plus au même camp. Quarante- Huit heures après, voilà que le chef religieux lui apporte la réplique. Serigne Fallou Mbacké est sans ambiguïté : Il ne considère pas le leader de Pastef comme un ami.
Voilà in-extenso les mises au point que l’actuel Président du Conseil départemental de Mbacké et par ailleurs Président du mouvement And Suxali Sénégal a fait parvenir à Dakaractu – Touba.
« Ousmane Sonko, je ne suis pas votre ami.
Mon cher Ousmane Sonko, un grand penseur a dit : « ce que vous faites a un impact bien plus grand que ce que vous dites » !
Rappelons-nous : en 2019, dans un contexte de grande adversité où l’essentiel de la classe politique sénégalaise avait refusé de vous soutenir, je fus l’un des rares présidents de conseil départemental à vous marquer mon soutien à l’élection présidentielle, et à battre campagne pour votre victoire.
Je vous ai accompagné tout au long de votre combat et fus présent vos côtés, durant les événements du mois de mars 2021, au plus fort de la crise qui frappa le Sénégal, une grave crise politico-sociale consécutive aux accusations de viol portées à votre encontre.
Tout autant, je me suis impliqué dans le processus électoral piloté par la conférence des leaders de YAW, et pris même la peine de vous alerter quant aux conséquences du choix unilatéral des candidats aux élections législatives pour le département de Mbacké.
Mon estime, mon amitié et ma considération en votre endroit ont donc été marquées par des actes concrets, signes d’un engagement constant conforme en tous points au code d’honneur que je me suis imposé, dans le cadre de mon compagnonnage politique avec qui que ce soit.
Mon cher Ousmane Sonko, vous avez participé aux côtés de Khalifa Sall à la sombre trahison contre le département de Mbacké, en validant le complot ourdi par Aïda Mbodj, contre ma personne. En effet, pour des questions de leadership politique au niveau de la région de Diourbel, Aïda Mbodj a manœuvré avec votre complicité active contre ma candidature, que vous avez fini par écarter cyniquement, sans même prendre le soin de m’en avertir.
Mon cher Ousmane Sonko, en politique cela s’appelle une trahison, et c’est pourquoi votre duplicité à mon encontre contredit les propos que vous avez prononcés dans mon fief de Taïf, lors de votre caravane.
Vous m’avez admirablement administré la preuve que « la véracité n’a jamais figuré au nombre des vertus politiques », tant vos dires sont en contradiction avec les actes que vous avez posés durant toute notre collaboration, à laquelle j’ai mis fin. Je vous rends votre salut, mais je prends cependant l’opinion publique à témoin, pour leur dire que cette amitié que vous revendiquez envers moi, cette estime et cette considération envers moi que vous avez magnifiées à Taïf ne sont que verbales, et que donc elles n’engagent que celles qui y croient.
Et pour éviter d’ailleurs que les populations de Taïf et de tout le Sénégal qui tiennent l’estime, l’honneur et la franchise en haute considération ne soient dans le doute quant à la nature de nos relations, je tiens à leur dire ici que vous avez trahi les principes de notre compagnonnage fraternel, en choisissant de prendre fait et cause pour vos anciens ennemis devenus dorénavant vos plus sûrs alliés, et qui aujourd’hui combattent mon leadership politique pour espérer relancer leur carrière politique irrémédiablement en déclin.
N’abusez donc pas de la crédulité de nos populations de Taïf, passez votre chemin et bon vent !