Dans la nuit du lundi 9 septembre, Ousmane Sonko, Premier ministre sénégalais, a tenu une rencontre privée avec le Khalife Général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, à Touba. Ce tête-à-tête, entouré d’un mystère certain, s’est déroulé dans la résidence de Darou Miname. La présence restreinte de la délégation, composée d’un ministre et de quelques accompagnateurs proches, laisse entrevoir la sensibilité de la discussion. La rencontre a été fortement encadrée par la garde rapprochée du Premier ministre, renforçant encore plus l’impression de confidentialité autour de cet événement.
Selon certaines sources proches, cette entrevue aurait un lien avec l’affaire très médiatisée de Cheikh Oumar Diagne, un activiste impliqué dans des polémiques récentes au Sénégal. La situation politique et sociale complexe dans laquelle le pays se trouve actuellement pourrait expliquer la nécessité d’un tel échange à huis clos avec le Khalife, considéré comme une figure de grande influence morale et spirituelle. Ce type de rencontres à Touba n’est pas rare dans la sphère politique sénégalaise, où les acteurs politiques cherchent souvent à obtenir les conseils ou la bénédiction des guides religieux pour apaiser certaines tensions.
Toutefois, malgré les nombreuses spéculations sur les raisons exactes de la visite de Sonko, aucune déclaration officielle n’a été faite par le Premier ministre à la sortie de cette rencontre nocturne. Ce silence alimente d’autant plus les débats au sein de l’opinion publique, certains y voyant un tournant majeur dans la gestion de certaines affaires sensibles par l’actuel gouvernement. D’autres estiment qu’il s’agit d’une démarche stratégique pour obtenir le soutien ou l’appui du Khalife dans une période où les tensions socio-politiques sont particulièrement fortes.
La visite de Sonko intervient dans un climat politique tendu, notamment au niveau de l’Assemblée nationale. Le rôle des leaders religieux, en particulier celui de la confrérie mouride, demeure central dans le processus de pacification du dialogue national. Le silence d’Ousmane Sonko après cette audience, tout comme celui du Khalife, ne fait qu’intensifier l’attente autour des retombées potentielles de cette réunion.